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bienvenue sur mon blog accueil buenos dias, reprise créé par yohann30 le 06 sept 2009 | dans : non classé bonjour a tous, apres une annee sans ecriture, je profite de la mort tragique de christian poveda journaliste photographe, pour vous republier un article que j’avais ecrit l’annee derniere sur les maras.christian paveda a ete assasine il y a 3 jours, le 2 septembre, le long d’une route au nord de san salvador. ce sera en quelque sorte mon homage a christian poveda, qui a consacre sa vie a analyser, comprendre et denoncer l’injustice sociale, la misere et la guerre. qu’il repose en paix. article ecris en mai 2008, la mara salvatrucha et la mara dieciocho. 8,6 personnes par jour meurent assassinées au el salvador pays de 6 millions d’habitants. 80% de ces crimes sont attribués aux maras, gangs juvéniles présents en amérique centrale, au mexique et etats unis. la majorité d’entre eux se sont répondus au el salvador. violents, armés jusqu’aux dents ils terrorisent une population meurtrie et blasée de tant de crimes. introduction un peu dure, très statistique, violente, froide, right to the target . comment aborder de toutes façons ce sujet de manière poétique? les maras. sujet grave. sérieux. tabou. flippant. intriguant. et comment parler de ce problème quand on est étranger? dois-je écrire un article sur les maras? suis-je dans mon droit? suis-je la bonne personne pour en parler? je vais me planter. les ong vont me fustiger, les salvadoriens se désespérer et se lasser. ca y’est j’entends déjà leur colibes. tant pis je vais tout de même me jeter à l’eau et tenter d’aborder comme je peux ce sujet. nous y voila, cela fait trois mois que je suis arrivé au el salvador. il est temps pour moi, après réflexion d’aborder le sujet tabou et à la fois sur toutes les langues. les maras. la mara salvatrucha (ms 13) et la mara diesiocho (m 18). sur un mur de san salvador, un tag, ms 13. ici gouverne la mara salvatrucha ou ms 13 . un peu plus loin à quelques centaines de mètres, un xviii en chiffre romain sur un mur en tôle. ici dirige la mara 18. chaque gang marque son territoire. la ville et le pays entier sont découpés en zones officieuses ou se sont implantés les gangs. bien sur, les quartiers aisés sont épargnés. bien sur les zones commerciales aussi. bien sur au quotidien on les ne voit pas, ni les croise. ou plutôt dans mon quotidien….car jamais très loin, la mara est là, trônant dans son pâté de maison, son quartier, son territoire. la mara salvatrucha est en guerre contre la mara 18. la mara 18 est en guerre contre le ms 13. si un membre du gang 18 s’aventure de l’autre coté, du mauvais coté, là ou gouverne le ms 13, à quelques centaines de mètres il sera certainement assassiné. pas de quartier sans mauvais jeu de mots. l’ennemi est là , il ne me ratera pas lui, alors moi non plus. des catholiques contre des protestants. des chrétiens contre des musulmans. des noirs contre des blancs. des pauvres contre des riches. des communistes contre des capitalistes. on aura tout vu dans l’histoire de l’humanité. la guerre entre maras est un peu plus difficile à cerner. des pauvres de cultures catholiques contre des pauvres de cultures catholiques. aucun critère de race, de religion, de classe sociale, d’idéologie en générale ne justifie leur lutte à mort. un gosse qui rentre dans la m18, saura naturellement que son ennemi juré est le gang ms 13, il lutera pour son gang. aveuglement. jusqu’à la mort, en mi clica y la m18 a morir . une appartenance au gang gravée dans la peau. la vie, les tristesses, les meurtres, les décès, gravés dans la peau. le gang dans la peau, tatoué au plus profond de leur âme…ou ce qu’il en reste. pourquoi? pourquoi se créer un ennemi qui vous ressemble? a quoi bon tuer son reflet? suicide inconscient? mais tout d’abord qui sont t’ils? des victimes, des assassins, des exclus, des caïds de quartier? on aura tout lu et tout expliquer sur les maras, sociologiquement, socialement etc…. il est en tous cas sur qu’historiquement ils sont issus du los angeles des années 80, le m18, s’installe dans la 18 eme rue de los angeles, la mara salvatrucha, essentiellement composée d’immigrés salvadoriens occupe elle la 13eme rue. lutte de gang, lutte urbaine classique dans une ville américaine. puis ces gamins, qui ont en générale entre 10 et 25 ans, sont expulsés par les autorités américaines. retour au pays où ils n’ont jamais vécus. le seul model social de vie qu’ils connaissent, c’est la lutte de gang. le trafic de drogue. l’extorsion. etre en groupe. dans les années 90, le salvador est dans un état économique et social catastrophique après 10 ans de guerre civile sanglante. ces jeunes déportés n’auront aucun mal à exporter et imposer leur mauvaise influence. leurs modes de vie auprès des gamins salvadoriens sans repères familiales et sociales. ainsi s’est rependu ce phénomène au cours des années 90 . a la maison, papa n’est pas la, parti aux états unis, travailler, clandestin. je suis l’homme de la famille, dans mon bidonville, je ne suis qu’un pauvre parmi les pauvres. rentrer dans la mara, me protège, me donne un statut social, les vieux me craignent, mes copains m’admirent, je suis un gangster, je suis cool, je suis quelqu’un. les durs snifent de la colle, fument du crack, c’est cool. je suis un dur je sniferai de la colle et fumerai du crack. j’ai douze ans. tel un adolescent fumera sa première cigarette dans n’importe quel lycée français. par effet de mimétisme, un jeune marero fumera du crack. il violera et tuera aussi. c’est le bizutage pour rentrer dans le gang. chez les maras le mimétisme puis le quotidien conduit à fumer du crak, toute la journée. a tuer, à violer, à raqueter. question d’échelle en faite. la mort la vie, les autres, plus rien n’a d’importance, seul mon gang existe, protéger mon territoire, mon gang, celui qui me protège, pour qui je luterai jusqu’a la mort. sex drogue and rock and roll, qu’importent les moyens.j’ai du tuer 6 personnes, peut être 20, peu être plus, je sais pas, qu’importe..con ellos a morir. le monde dans lequel vivent les maras est surréaliste. aucune conscience du bien du mal de la vie de la mort, des autres du moi conscient. un monde à part, ailleurs, par là bas. les autorités estiment leur nombre à 20 000 au el salvador. certainement plus en fait. aujourd’hui lundi (article ecrit le lundi 26 mai ndrl), j’ouvre le journal, le week end ressence 19 morts violentes. la moyenne. « relativement peu » finalement pour le week end, jours traditionnellement plus meurtriers que la semaine. la mara sera responsable de 15 de ces crimes. le gouvernement semble résigné, (sic) voir (dés)intéressé par le problème. la population, elle, désespérée. les maras recrutent de plus en plus jeunes. dès 6 ans les gamins grossissent leurs groupes. ils sont à la fois fléaux et victimes, assassins et assassinés, le contexte et le problème n’est pas simple, les solutions difficiles à mettre en place. tout est lié. la pauvreté, le trafic de drogue, la globalisation des économies souterraines. du sud au nord de l’amérique le banditisme forme un parfait puzzle. toutefois, seules certaines élites parfois même au pouvoir, termineront de construire ce puzzle. au el salvador, les maras elles, finalement, ne sont qu’un maillon… le maillon faible évidemment. 2 commentaires » -- dengue créé par yohann30 le 19 sept 2008 | dans : non classé deux jours, cela fait plus de deux jours qu’une fièvre intense me colle au corps. des montées à plus de 40 de fièvre. la nuit, des délires fiévreux. la fièvre a l’air de baisser, mon front est presque froid. non, depuis une heure elle remonte, je frôle les 40 de nouveau. un mal de tète omniprésent m’empêche de marcher. chaque mouvement est une douleur pour le corps et ma tête. des crampes envahissent le corps fiévreux. j’appelle la mère d’ana, médecin : « allo, oui ca va pas trop fort, depuis deux jours que j’ai un mal de tête horrible, une fièvre très forte mais qui va et vient, j’aurais besoin de médicaments po